Les traitements

Tout d'abord, les médecins choississent les meilleurs traitements ainsi que l'ordre dans lequel ils seront administrés au patient en fonction de nombreux facteurs, notamment la gravité apparente, le type, la localisation et l'étendue de la tumeur mais aussi l'âge et l'état de santé du patient. Ces facteurs ont été étudiés longuement et précisément par plusieurs médecins (neurologue, oncologue..) lors du diagnostic. 

Dans un premier temps, il est important de soulager le patient des symptômes dont il souffre grâce à plusieurs médicaments :

• Les antalgiques soulagent la douleur (ex : maux de tête) ;
• Les diurétiques évitent l'accumulation de liquide à l'intérieur du cerveau en facilitant son élimination ;
• Les corticoïdes réduisent les gonflements du cerveau mais entraînent des effets secondaires fréquents qui doivent impérativement être pris en compte (fragilisation des os, insomnies, prise de poids, nervosité) ;
• Les antiépileptiques traitent ou réduisent le risque du patient à faire des crises d'épilepsie. Ils sont donnés en prévention ou en traitement.

Enfin, la présence d'un kinésithérapeute ou un orthophoniste peut être nécessaire afin de résoudre les problèmes d'équilibre, une faiblesse d'un côté du corps, une difficulté à parler... 

Le traitement chirurgical est le traitement le plus courant. C'est également le plus radical puisqu'il consiste à retirer le maximum de la tumeur bénigne ou maligne lors d'une intervention réalisée par un neurochirurgien. Celui-ci est guidé à travers le cerveau du patient à l'aide d'appareils d'imagerie et de neuronavigation. La plupart du temps, le patient est sous anesthésie générale sauf dans le cas de stéréotaxie. 

La stéréotaxie se réalise sous anesthésie locale, le patient est donc conscient lors de l'intervention. Un cadre de stéréotaxie est alors fixé sur le crâne du patient grâce à quatre pointes qui permet donc de garder la tête immobile. Ce cadre sert de repère au neurochirurgien et localise plus précisément la tumeur.

Dans le cas où la tumeur ne peut pas être retirée entièrement, la chirurgie est complétée par des séances de radiothérapie ou de chimiothérapie qui permettent de détruire les cellules malades restantes.

Parfois, il arrive que la chirurgie soit irréalisable notamment à cause de la localisation de la tumeur dont l'extraction provoquerait des séquelles irrévocables. Dans ce cas, les médecins proposent la radiothérapie. Elle peut être utilisée sur des tumeurs malignes ou bénignes. Elle consiste à réduire la tumeur et à la détruire à l'aide de rayons ionisants. La trajectoire de ces rayons est calculée très précisément par un radiothérapeute afin d'éviter au maximum d'endommager les tissus sains.

La radiothérapie se fait sur une période de 5 à 6 semaines pendant laquelle sont réparties des séances de 15 minutes environ. Tout au long de la thérapie, le patient est suivi par le radiothérapeute afin de contrôler l'efficacité des rayons, l'état de santé (en cas d'effets secondaires).

La radiothérapie peut être complétée par la chimiothérapie.

La chimiothérapie est souvent utilisée pour réduire la taille de la tumeur avant la chirurgie ou dans le cas où des cellules cancéreuses n'auraient pas été entièrement supprimées mais également dans le cas de métastases. Elle consiste à administrer des agents chimiques (médicaments) qui ciblent les cellules malades et les détruisent. Les médicaments sont le plus souvent administrés par voies veineuses mais cette méthode est limitée car il est difficile d'atteindre le cerveau. Pour faciliter la chimiothérapie, la mise en place de cathéter et d'une chambre implantable dans le thorax ou le bras du patient est indispensable.

Malheureusement, les agents chimiques n'épargnent pas toujours les cellules saines entrainant alors des effets secondaires dans l'ensemble de l'organisme notamment le cuir chevelu, le sang et le tube digestif tels que :

•    Des crises d'épilepsie ;
•    Des nausées ;
•    Des pertes de cheveux ;
•    Des confusions mentales ;
•    Des pertes de conscience, des vertiges ;
•    Des maux de tête ;
•    Des troubles de la vision.

Dans le cadre de la recherche scientifique, des essais cliniques ont été mis en place afin de trouver de nouveaux traitements.

Entre 2006 et 2008, des chercheurs français de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris ont réussi à supprimer l'intégralité, ou partiellement, des métastases cérébrales (les cellules cancéreuses provenaient de tumeurs primaires qui s'étaient formées sur des organes autres que le cerveau) grâce à un laser dont la température était contrôlée en temps réel par une IRM.

Tout d'abord, le patient est anesthésié localement afin de percer un trou de 3mm de diamètre dans sa boite crânienne. Une sonde équipée d'un faisceau laser à diode de 980nm est introduite dans sa boite crânienne et est ensuite positionnée à l'aide d'une IRM de sorte à ce que le laser se trouve au niveau de la tumeur. Le laser va produire de la chaleur et nécroser les tissus formant la tumeur. La température délivrée par le laser est minutieusement controlée et régulée grâce à un circuit d'eau le long de la sonde. Durant toute l'opération, le patient, allongé dans l'IRM, ne souffre pas.